Des heures de voltige en modèle réduit
Date de publication : 30 mai 2011 21:57:46
12 mai 2011
Avec un démarrage en grande pompe cette saison, le Model air club ne désemplit pas et ses portes ouvertes ont connu un franc succès
Le vol en double commande permet d'éviter au maximum les risques de casse,
« Attends un peu. Toi, tu as déjà volé. » Pascal Marsat, président du Model air club de l'Aube (MACA), s'adresse au jeune Loïs qui fait le planton devant le bureau en plein air du site de vol. Un peu déçu, le garçon s'éloigne, mais pas trop. C'est qu'il recommencerait bien, Loïs, à faire quelques manœuvres avec l'avion d'entraînement en doubles commandes. Après quelques tours de simulateur, il avait pu prendre en main la radiocommande de l'appareil. « J'ai essayé de faire un virage. Ce qui est dommage, c'est que j'aurai bien essayé de faire un atterrissage. »
La journée portes ouvertes de ce dimanche 8 mai est un plein succès. Le terrain de vol du MACA, à l'extrémité de l'aéroport de Troyes-Barberey, est rempli de visiteurs. Même le beau temps est de la partie, comme depuis le début de la saison. « Depuis un mois et demi, nous avons eu un démarrage de saison formidable, confirme Pascal Marsat, alors que d'habitude, ce sont ces portes ouvertes qui servent à lancer la saison. » Sur le simulateur, un autre jeune teste quelques manœuvres. Après une tentative de virage, l'avion se plante le nez dans le gazon. Pascal Marsat se penche vers lui, il lui explique : « Tu vois, ce n'est pas comme une console de jeu, les commandes sont beaucoup plus sensibles. Quand tu tournes à droite, ton avion perd de l'altitude, il faut jouer sur la profondeur pour relever le nez. »
Devant le bureau où sont posées les doubles commandes, Christophe Enfert discute avec un membre du club. Il est venu par curiosité. Lui a l'habitude de son hélicoptère, « un vrai, avec le rotor et l'anti couple », mais il n'a jamais testé d'avion. Complètement autodidacte avec son hélicoptère, « y compris sur la micromécanique, des réglages assez fins avec des biellettes au dixième », il se laisse tenter par un vol d'initiation.
Ce qui l'a fait démarrer le modélisme avec un hélico, « c'est qu'il peut rester devant toi, alors que l'avion part tout de suite, et une fois en l'air, il faut gérer. » Il ajoute : « l'hélico, ce n'est pas comme l'avion, tu ne peux pas lâcher les commandes. Si tu comptes jusqu'à trois, il est mort. » Réponse hilare du membre du club : « Ah non ! Si tu comptes jusqu'à trois, il est déjà par terre et tu as commencé à pleurer ! »
C'est à ce moment qu'une aile volante décolle du terrain pour effectuer des manœuvres de voltige sous l'œil admiratif de tous les spectateurs, novices ou vétérans. Le matin même, elle avait été chronométrée à près de 180 km/h.
Yann Tourbe L'Est Eclair